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La vie à Trémery au 19ème siècle


1850 La vie à Trémery
Au 19ème siècle, Trémery reste un petit village essentiellement rural.
Les maisons et la structure du village apparaissent telles que nous le connaissons (vieux village).On peut le constater en observant le cadastre de 1839 (photo 1)
C’est en effet à ce moment-là que la plupart des maisons actuelles sont construites comme le montrent les quelques frontons qui nous restent (1801-1862). (photo 2).

On remarque que le moulin, le cimetière, le colombier et le canal sont déjà là. (Photo 3)

L’exploitation est généralement familiale : quelques hectares exploités par le foyer, avec du petit bétail (vaches, porcins, volailles, lapins) (photos 4 et 5) et des cultures céréalière (blé, seigle, orge), pommes de terre, parfois betteraves ou prairies permanentes pour le fourrage. On trouve aussi des vergers. L’agriculture reste encore majoritairement traditionnelle et labourée à la traction animale. (photo 6)

La journée commence à l’aube : soins aux animaux, traite, réparation d’outils, labour ou semis. Les travaux sont logiquement saisonniers : semailles (automne/printemps), moisson (été), fenaison, entretien des haies, abattage des animaux et transformation, à l’automne. Les femmes et les enfants participent aux tâches : cuisine, textile, soins aux petits animaux, jardin potager.
On fonctionne en autarcie : pain, légumes du potager, pommes de terre, produits laitiers, et porc salé pour l’hiver sont produits sur place. A l’arrière de la maison on trouve souvent le four à pain.( Photo 7 ), mais aussi le célèbre WC extérieur. ( Photo 8 )

Le village aussi vit en autarcie, avec des cultivateurs, des artisans, mais aussi une forte communauté de fabricants de paniers qui profitent des joncs et de l’osier qui poussent le long du canal (photos 9)
(Dans une réunion du conseil de fabrique, on trouve Julien Membré, vannier, Nicolas Lippert, menuisier, Pierre Carré, épicier, Auguste Méligner cultivateur, Gustave Membré vannier)

Le foyer paysan est très lié au village : vie religieuse autour de l’église, marché local (ventes/échanges de produits), corvées communautaires (réparation de chemins, entretien des fossés) et obligations militaires. Les événements religieux et les fêtes villageoises rythment aussi l’année.

Plusieurs épreuves vont aussi traverser le village, épidémie de choléra en 1832, 1848, 1860 et la guerre de 1870, où l’église va être transformée en hôpital, dans lequel de nombreux soldats vont décéder.

(photos prises dans des maisons de Trémery, en cours de rénovation ou de destruction)

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-Philippe Schwaller-