< La vie à Trémery au 19ème siècle Le village au début du 20ème siècle >  

Les colombiers à Trémery


Le colombier ou pigeonnier est un édifice destiné, comme son nom l’indique, à loger et à élever des pigeons domestiques. Après la Révolution (abolition du privilège seigneurial des colombiers dans la nuit du 4 août 1789), les pigeonniers restent au XIXᵉ siècle des marqueurs de statut pour les propriétaires aisés dans les campagnes françaises.

Les fientes (la « colombine ») servaient d’engrais très recherché car riche en azote, à destination des potagers et des vergers. On en faisait également de la poudre pour protéger les semences des charançons. Dans les périodes de semis, on fermait les ouvertures du pigeonnier afin d’épargner les dégâts inévitables faits aux cultures par ces volatiles. Les pigeons étaient fort appréciés en cuisine. Ils constituaient des mets à la chair très tendre.

Il existe deux colombiers à Trémery. Le plus connu se trouve Rue du Comlombier (photos 1, 2, 3, 4). On peut voir l’autre En Franche Rue, (photos 5, 6), moins aisément repérable. Le premier colombier est très ancien puisqu’il apparaît sur le cadastre datant de 1839. Il est situé à l’écart du village (photo 7). Le second par contre est plus difficile à situer dans le temps.

Ils ne sont plus visibles aujourd’hui mais pour autant, de nombreux pigeonniers, plus petits existaient dans les granges ou appentis du village. Ils étaient composés d’une petite pièce contenant des cases en bois et comprenant une petite ouverture dans le mur dotée d’une pierre pour permettre l’envol. Parfois un grillage en fermait l’entrée. Ces pigeonniers se trouvaient souvent au dessus du poulailler.

Photo 1 Photo 2 Photo 3 Photo 4 Photo 5 Photo 6 Photo 7

-Philippe Schwaller-